“Un solo per non essere solo” – un solo pour ne pas être seul.
On est plongés dans une guerre sans nom ni définition. On traverse les ainsi-dits attaques terroristes comme on traverse des événements d’une guerre qu’on n’est pas capables de considérer telle.
Pourtant, nos vies sont modelées par une alerte et une circonspection silencieuse, notre époque de paix n’est pas du tout pacifique, mais nerveuse, hystérique, suspicieuse. Qu’est-ce que la guerre, est-ce que c’est ce qui se passe à l’extérieur? Dans les journaux? Le champ de bataille, dans nos maisons, dans nous-mêmes? Combien de formes de guerre y a-t-il? Ou sont-elles plutôt une seule chose? Est-ce que c’est ce qui se passe au dehors de nous qui affecte notre façon d’être, ou c’est plutôt le contraire?
En tant qu’individus, on est seuls: professionnellement seuls, émotionnellement seuls, psychologiquement seuls, socialement seuls (un oxymore qui est néanmoins de plus en plus réel).
Comment pouvons-nous récupérer notre capacité de partager, de faire confiance, d’être ensemble.
Comment pouvons-nous faire en sorte que la solidarité soir quelque chose de réel et pas seulement une résolution naïve? Comment pouvons-nous être moins cyniques en face de notre être des humains?
Dans l’après-guerre, quand le désastre humain s’est accompli, l’aide et le partage sont la seule possibilité de faire ou construit quelque chose – d’une façon tout à fait concrète et physique.
Attendrons-nous que la guerre soit terminée, attendrons-nous que le désastre soit définitif, ou essayerons-nous de récupérer une véritable communication et un véritable partage avec les autres?
Comment puis-je être moins seul grâce à un solo?
Il n’y a aucun espace ou temps ultérieur pour êtres humains.
Le paradis est une forme du moment présent.
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Sometimes you find me in my room,
going mad with spectres,
for my mother told me
to be kind to everybody.
Still, I am not the Messiah I often thought I was,
but isn’t my duty anyway to seek after truth?
Not all of us will be dazzled by her.
Light exists even where it doesn’t shine.
The illusion of the eclipse:
it is we who are hidden from the hidden light
And yet, it is with pleasure, you know?,
that in the late-summer night I died
in Sarajevo
Concept et création : Gennaro Lauro
Collaboration artistique : Sunkyung Cho