Mélina De Lamarliere/ Cie Speak in Silence

Recherche chorégraphique

En 2015, je crée la pièce « Rana Plaza » basée sur l’effondrement de l’usine de textile au Bangladesh. La tragédie la plus meurtrière dans l’histoire de la « Fast Fashion Industry ». En voyant cette spirale infernale qui ne cesse de s’accroitre pour le pire comme l’atteste l’apparition de « l’ultra fast fashion » avec la marque Shein, qui produit cinq fois plus que Zara. Comment est-ce possible ? Avec une main d’œuvre bon marché et ignorée, l’environnement détruit et par une manipulation hypnotique de notre consommation. Ces axes d’observation ne pouvaient être minimisés sur une seule pièce, ainsi je décide de me lancer dans la création d’une trilogie de pièces pluridisciplinaires, dont le thème est basé sur la course aux vêtements les moins chers, mais à quel prix ? 

Cette deuxième pièce de la trilogie s’efforcer de mettre en lumière les dangers environnementaux. D’une part avec la surproduction de coton où ces 16 dernières années 25000 paysans indiens se sont tués, en buvant un flacon de pesticides. Soit un fermier tous les 30 min. D’autre part avec la pollution des eaux qui ne cesse d’augmenter les naissances d’enfants handicapé mental et/ou physique. 

Je décide d’unir le break avec la danse contemporaine, lié par le travail d’une plasticienne pour inviter les spectateurs à témoigner de ces dangers d’une manière beaucoup plus palpable.  

Au Dansomètre, je prendrai un temps de travail scénique et chorégraphique avec la matière coton et des fils de laine. Puis, un temps de recherche avec des liquides qui envahissent le corps des danseur·ses comme la prolifération de ces produits toxiques.