Léna Bagutti-Khennouf

R.u.in.es 

Je voudrais aborder le corps à la façon d’un archéologue, comme une matière qu’il s’agit de creuser afin de reconquérir et de laisser émerger les matières fantômes qui nous habitent.

Le corps est réceptacle des expériences vécues mais aussi des désirs refoulés et des rêves jamais concrétisés. Tous ces fantômes viennent se condenser dans notre chair et se cristalliser comme des fossiles. L’outil de la danse revêt le rôle d’une fouille archéologique, en allant déterrer et en remettant du mouvement à l’endroit où la chair a encore des choses à dire.


Léna Bagutti
Née au Tessin en 1992 d’un père suisse et d’une mère franco-algérienne, Léna Bagutti-Khennouf quitte la Suisse après son baccalauréat (option physique et application des mathématiques) pour suivre des formations en danse contemporaine dans différentes villes d’Europe. Son intérêt s’oriente vers une physicalité théâtrale et elle nourrit continuellement sa formation en danse avec d’autres disciplines telles que le clown, le mime, et plus particulièrement le travail avec la voix qu’elle a commencé à Bruxelles avec la pédagogue et chorégraphe Sandra Vincent.