Neil Hoehner

Ce travail prend ses racines à travers une ligne stroboscopique abstraite d’un personnage créé par l’artiste Neil Hoehner et qu’il souhaite que le public l’interprète à son tour. En chemin, ce personnage passe par différents états émotionnels et différentes expériences. Il est aussi bien délicat et intime qu’extrême et sensuel. Ce qui peut mener à la confusion et au questionnement; dois-je rire ou pleurer ? C’est un sombre désir de connexion émotionnelle.

Charlotte Mclean Dance

Un conte populaire est une histoire transmise oralement de génération en génération. Chaque conteur·se ajoute quelque chose de nouveau, transformant les contes au fil du temps. Quels contes populaires entendrons-nous dans des siècles ? Sur ces années de « pandémie » ou sur les temps à venir ? Que nous dira la lignée de nos enfants ?
Ensemble, les trois interprètes de cette R&D partiront à la recherche des contes de leur propre héritage, patrimoine et culture.

Charlotte fera des recherches sur les contes populaires écossais, issus de son propre héritage et de sa culture, et sur les contes populaires bernois, puisqu’elle y vit actuellement.
Les contes populaires trouvés seront utilisés comme point de départ pour être partagés, transformés et recréés dans ce qui deviendra les Futuristic Folktales. FF est une myriade de contes folkloriques pour la scène qui mêlent la danse, le théâtre, le texte, le récit et le chant et qui tendent vers un monde utopique futuriste queer où les souhaits et les désirs reproductifs de chacun·xe sont réalisés.

 

Agneta&Cie

« Traces » est une manière poétique de nous interroger sur les résidus et les empreintes de nos passages résonnants dans nos sons quasi inaudibles, ces bruits qui ne retiennent plus notre attention car trop discrets et difficilement saisissables ; ou ces mouvements nécessaires mais pas spectaculaires que l’on tente de contrôler, de dissimuler et parfois d’étouffer.

Au Dansomètre nous chercherons à rendre audibles les sons générés par les danseuses: que ce soient des souffles, des bruits de pieds qui crissent, qui traînent, ou des rythmes sonores induits par la danse. De même, les mouvements des batteurs seront mis en évidence. Non seulement les mouvements et les gestes directement nécessaires aux instruments de percussion: taper, frotter, secouer… mais aussi les gestes autour de la percussion proprement dite: se saisir d’une nouvelle baguette ou d’un objet de percussion.

CRILE – Lorena Dozio

Au Dansomètre, Lorena Dozio va travailler sur sa création « Comme un saut immobile, je retiens le souffle », qui fait partie d’un projet plus large intitulé « Audiodanses », qui vient interroger le rapport entre ce que l’on voit de la danse et ce que l’on entend. Dans cette création la compagnie CRILE se concentre sur l’invisible rendu visible et audible par la description et le son sur un plateau de théâtre interrogeant le rapport entre les éléments présents du spectacles et ceux absents.

Compagnie du 17 Juin – Faustine Moret

Avec Abadir, du nom d’une météorite dévorée par le dieu Saturne︎, je plonge dans une thématique à la fois vaste et intime en remontant dans mes souvenirs d’enfance et mes expériences de jeunesse. J’aimerais aussi approfondir mon cheminement créatif en m’aidant de techniques surréalistes et dadaïstes, qui font écho à ma manière intuitive de travailler, comme l’écriture automatique, les collages ou encore l’utilisation de mes rêves. Je collaborerai également avec une équipe composée d’une dramaturge, d’un musicien, d’une scénographe et d’une costumière.

 

(La) Rue Serendip

« C’est ça aussi » est une création de danse, de musique, de cirque, de corps qui s’entrelacent dans une intelligence collective. S’inspirant des bancs de poissons et d’autres formes animales, se déplaçant en essaim ou en nuée, chacun.e a un rôle qui évolue en fonction des besoins du groupe, de sa place dans le groupe et de la relation avec son environnement. Tantôt porteur·ses, tantôt porté·es, les interprètes construisent un mouvement aérien et acrobatique
mêlant l’union et l’individualité. Nous sommes emporté·es dans un voyage (re)questionnant la nécessité et la beauté de se mettre au service de l’autre. La musique live se lie aux corps dans un dialogue continu soutenant la danse et étant soutenue par cette dernière en retour. Des voix s’élèvent comme un chant de ralliement, une joie de vivre comme un appel vers d’autres possibles, vers d’autres horizons.

Solène Schnüriger, Audrey Dionis et Naji Seppey

« Touch me Saūle » de Solène Schnüriger, Audrey Dionis et Naji Seppey, est une performance communicative qui explore la relation de deux corps en mouvement à
travers le toucher. Accompagnée d’une surface digitale de musique, nommé « Touch Me », on s’immerge dans la rencontre de deux êtres en partageant leurs ressentis, émotions et expériences.

Valentine Paley

Association Fréquence Moteur

En tant qu’artiste invitée au Dansomètre, Valentine Paley bénéficie d’un temps de résidence pour sa prochaine création « Le milieu » présentée en première à l’Oriental-Vevey et d’un weekend de recherche dans le cadre d’une bourse de recherche octroyée par le Canton de Vaud. Elle a également mis en place, en collaboration avec l’AFM, l’Oriental-Vevey et le Dansomètre, un programme de cours de danse contemporaine pensés spécialement pour les musicien·ne·x·s de la région. Ces cours ont été donnés par la danseuse et pédagogue Luisa Schöfer.

L’association Fréquence Moteur a été fondée à Vevey, en 2014, par Valentine Paley. Attirée par les démarches
collectives, elle s’entoure de proches collaborateur·rice·s pour créer des spectacles de danse contemporaine, des performances et des installations, visibles aussi bien dans des théâtres que dans l’espace public. Elle aime partager sa conception de la scène, comprise comme un lieu pour lequel et dans lequel il est possible de construire et de fabriquer des objets et des dispositifs mais aussi des impressions et des sensations. Sa recherche du mouvement dansé, perméable à des influences imprévues, aboutit à une écriture chorégraphique très personnelle.

Mélina De Lamarliere/ Cie Speak in Silence

En 2015, je crée la pièce « Rana Plaza » basée sur l’effondrement de l’usine de textile au Bangladesh. La tragédie la plus meurtrière dans l’histoire de la « Fast Fashion Industry ». En voyant cette spirale infernale qui ne cesse de s’accroitre pour le pire comme l’atteste l’apparition de « l’ultra fast fashion » avec la marque Shein, qui produit cinq fois plus que Zara. Comment est-ce possible ? Avec une main d’œuvre bon marché et ignorée, l’environnement détruit et par une manipulation hypnotique de notre consommation. Ces axes d’observation ne pouvaient être minimisés sur une seule pièce, ainsi je décide de me lancer dans la création d’une trilogie de pièces pluridisciplinaires, dont le thème est basé sur la course aux vêtements les moins chers, mais à quel prix ? 

Cette deuxième pièce de la trilogie s’efforcer de mettre en lumière les dangers environnementaux. D’une part avec la surproduction de coton où ces 16 dernières années 25000 paysans indiens se sont tués, en buvant un flacon de pesticides. Soit un fermier tous les 30 min. D’autre part avec la pollution des eaux qui ne cesse d’augmenter les naissances d’enfants handicapé mental et/ou physique. 

Je décide d’unir le break avec la danse contemporaine, lié par le travail d’une plasticienne pour inviter les spectateurs à témoigner de ces dangers d’une manière beaucoup plus palpable.  

Au Dansomètre, je prendrai un temps de travail scénique et chorégraphique avec la matière coton et des fils de laine. Puis, un temps de recherche avec des liquides qui envahissent le corps des danseur·ses comme la prolifération de ces produits toxiques.

COLLECTIF FOULLES

Avec Délia Krayenbühl, Hortense de Boursetty, Colline Cabanis, Fabio Zoppelli

Durant cette résidence, nous souhaitons travailler sur notre prochaine création « A prayer before the crack of dawn » qui se décline comme divers moments d’un vaste tableau médiéval — un Moyen-Âge fantasmé et joyeusement absurde, dans lequel la sensualité est un langage et l’hégémonie de la raison inopérante. Interrogeant les normes de genre, les quatre personnages y oscillent entre grotesque et sensualité, entre passé et présent, entre toge adidas et coupe au bol. « A prayer before the crack of dawn » pense la période médiévale comme un terrain d’exploration qui peut se révéler vecteur d’imaginaires émancipateurs.

Les Foulles revendiquent d’être un quatuor complètement fool, une petite foule full d’énergies, full de pratiques, et full d’amitié. Un groupe d’artistes réuni.e.x.s par l’envie commune de créer des mondes loin de toute rationalité. Un groupe d’ami.e.x.s qui prend l’idiotie très au sérieux. Dans leur travail se croisent pêle-mêle, et sans hiérarchie, leurs passions les plus diverses: la musique pop, le comique de répétition, le Moyen-Âge, mais aussi les bâtons de feu, la couture, les paillettes, le break, les coupes de cheveux insolites ou encore les objets miniatures et ceux démesurément grands. C’est en prenant soin du tissage complexe de ces multiples univers que Colline, Délia, Fabio et Hortense créent l’atmosphère unique qui caractérise leurs productions artistiques. C’est souvent à travers de longues improvisations entouré.e.x.s d’objets et de costumes insolites que se révèlent leurs univers, leurs choix artistiques et les qualités de mouvements qui accompagnent chaque recherche.