Portes ouvertes & brunch

« comme si la raison n’était que le masque rituel du danseur en transes. Le masque, dont les traits sont signes conventionnels, rassure. Mais derrière le masque, c’est le visage ravagé du danseur, et son souffle haletant et la transe que perçoit sourdement le spectateur, qui accomplissent l’exorcisme. L’avocat à ce moment suprême est un sorcier. » (Robert Badinter)

Inscriptions: info@dansometre.ch

CIE ADES

« comme si la raison n’était que le masque rituel du danseur en transes. Le masque, dont les traits sont signes conventionnels, rassure. Mais derrière le masque, c’est le visage ravagé du danseur, et son souffle haletant et la transe que perçoit sourdement le spectateur, qui accomplissent l’exorcisme. L’avocat à ce moment suprême est un sorcier. » (Robert Badinter)

Association Seebergsee

Premièrement : admettons que, depuis le début de ma carrière, j’aie mémorisé et dansé au moins 30 partitions, 2 spectacles d’environ 50 minutes par an sur 15 ans. On obtient un total de 1500 minutes, soit 25h de mouvement. Sachant qu’une minute de danse compte x gestes, ça fait 1500 x gestes au final. Deuxièmement : j’ai toujours eu une mauvaise mémoire, un sacré paradoxe pour une danseuse. Alors que certains de mes amis peuvent retrouver les chorégraphies intactes de leurs premiers spectacles rien qu’en ré entendant deux notes de musique, je pense, honnêtement, avoir oublié 98% de toute la matière que j’ai ingurgitée. Troisièmement : malgré cette tendance à l’oubli, certains gestes que j’ai dansés ou simplement vus me hantent en permanence. Appelons-les mes gestes fantômes. On pourrait penser qu’il s’agit des plus beaux, des plus puissants, mais ce n’est pas spécialement le cas. C’est beaucoup plus mystérieux que ça. J’en ai recensé 90. Quatrièmement : j’ai longtemps bataillé contre mes gestes fantômes. Mais les gestes fantômes sont des boomerangs : j’ai beau les jeter le plus loin possible, ils me reviennent en pleine gueule. Alors je vais les mettre à l’honneur, faire avec et non plus contre. Et créer une danse qui sera leur royaume.

 

http://seebergsee.wof.wf/article24/90-gestes-fantomes

 

Cie Ürf

Elle dit avec fierté: je suis un garçon!
Elle est forte et elle n’a pas peur.
Elle est une rebelle !
Elle dispose librement de son énergie.
Elle aimerait se battre et lutter pour sa parole, pour la parole de ses amis, pour la parole de ceux qu’elle ne connaît pas et pour ceux qui n’ont pas droit à la parole.
Elle aimerait changer sa vie et elle aimerait changer le monde!
Elle est bègue et diagnostiquée hyperactive.
Elle est catégorisée en tant qu’enfant difficile.
Camille est une pièce qui s’inspire de mon souvenir d’une jeune fille rencontrée dans une institution pour enfants en difficulté.

 

Création, direction et chorégraphie: Sarah Bucher
Création et interprétation sonore: Jules Martinet
Regards extérieurs: Dominique Falquet, Gregory Stauffer

 

Avec le soutien du prix du domaine Musique et Arts de la scène 2017
Résidences: Théâtre Sévelin 36, Annexe 36, La Manufacture

 

Crédit photo : ©Pauline Deutsch

Trans:plant de Émilia Giudicelli & Grégoire Paultre Negel

« Je veux avec vous, au travers de notre relation, ouvrir une liberté perceptive soi-dîte végétale. La dynamique de notre être profond est déjà un spectacle en soi, et nous sommes aux premières loges. Je suis régie par des forces naturelles et cycliques, par mon histoire, je suis régie par l’histoire, par des mouvements cellulaires, et je suis régie par des émotions. Je souhaite ouvrir la relation spectateur-performer par la danse pour permettre un état de fragilité, duquel un pouvoir autrement humain est possible. Il me plaît de voir la danse, non comme un objet, mais comme un champ. Ce champ peut être gravitationnel ou magnétique, désorientant ou éclairant. La danse peut être ce champ en friche, ou cultivée. La danse est à ses confins une intelligence non-humaine, une autre manière de ressentir en pensées .Cette salle de théâtre, celle où tout se jouera maintenant, est un endroit protégé des regards. Elle peut abriter l’écologie du groupe pour le temps d’un spectacle, qui ne sera plus le mien, mais le nôtre.  »

La musique live de Grégoire porte cette chorégraphie de groupe qui s’organisera avec les singularités de chacun le jour J. Le projet Trans:plant tente à son humble échelle d’articuler une écologie du soi en corrélation avec l’environnement social. C’est en cela que nous souhaitons donner du corps à la pensée écologique et en discuter après l’expérience.

Premiere : 3,4,5 octobre 2019 – Gessnerallee Zürich

 

Website : www.transplant-y.com

Chorégraphie Émilia Giudicelli Musique Grégoire Paultre Negel

Stagedesign / Lumière Theres Indermaur

Manager Sarah Schoch

Diffusion Thomas Peronnet

Photographie Nelly Rodriguez, Rasha Bedhiafi, Lisa Maatjens

Documentation artistique Paloma Ayala

Une production de Femto Practice in Coproduction avec Gessnerallee Zürich et Frascati Theater Amsterdam Remerciements pour les résidences et Try-Outs aux Roxy Theater Birsfelden, Performa Festival Arbedo, Utopiana Genève, Dansomètre Vevey, PingTung Festival Taïwan Soutenu par Stadt Zürich Kultur, Pro Helvetia, Ernst Göhner Stiftung, Anne-Marie Schindler Stiftung